jeudi 19 novembre 2009

FFCF 2009 #9: Bilan

JOUR 14 : 17 novembre

La quatrième édition du Festival Franco-Coréen du Film 2009 s’est achevée dans la joie et la bonne humeur hier soir avec la projection du délirant “Robot Taekwon V”, spectacle savoureux de kitsch old-school aux influences multiples (de Goldorak à Bambi !). Cette soirée a aussi été l’occasion pour le jury de récompenser deux films : la palme suprême revenant à “Potato Symphony”, film dont je n’ai pas parlé mais que j’ai trouvé pas mal du tout. Alors que son pitch aux airs de déjà-vu (une histoire de gangsters anciens amis de lycée, assez proche de “Friend”) n’était guère engageant, le film est assez original et évite justement beaucoup d’écueils (un exemple simple : tout le film fait référence à des événements survenus pendant la jeunesse des personnages, mais évite soigneusement les flashbacks). Malgré un vrai problème de rythme sur la première partie et un scénario parfois un peu confus, le film surprend sans cesse et amuse jusqu’à un final très réussi. Le court-métrage “Too Bitter To Love” a également été récompensé (mon avis était mitigé : si j’admets volontiers que le film provoque quelque chose, je l’ai trouvé formellement assez pauvre).

potato-symphony

Côté satisfactions, je tiens à féliciter le festival et ses organisateurs pour la qualité de la programmation : une sélection très variée, énormément d’inédits, des court-métrages, des documentaires, des films anciens… Il s’agit là d’une occasion unique pour voir ces films dont certains ne sont même pas encore sortis en Corée. On peut regretter de n’avoir pas ressenti de vrai “claque”, d’avoir assisté à un pur chef d’oeuvre, mais d’un côté ceux-ci sont rares et le niveau général était quand même très bon (je n’ai d’ailleurs pas l’impression d’avoir vu un seul “mauvais film”, du moins dans les longs métrages). Mention spéciale à la sélection de films de propagande des années 60-70 qui m’a particulièrement plu, et si je n’en ai pas parlé ici c’est que je prépare quelque chose de plus complet sur le sujet (wait and see!). Ce programme était accompagné de “suppléments” de qualité : présence de nombreux réalisateurs, conférence très intéressante, interview des réalisateurs primés presque en direct lors de la clôture…

Autour des films, l’ambiance était excellente et propice aux discussions animées et aux rencontres. J’ai eu l’impression qu’il y avait plus de monde que les années précédentes, ce qui serait une très bonne nouvelle. L’équipe est très accessible, et si le festival n’a pas forcément un côté très “professionnel” comme d’autres rendez-vous plus huppés, ça ne le rend que plus sympathique. Personnellement, j’aurais aimé écrire à propos de plus de films visionnés mais j’ai eu du mal à tenir le rythme sur le blog. Sur ce point mention spéciale à mes camarades de Made In Asie qui ont pratiquement écrit un article par film et à L’Impossible Blog Ciné pas loin derrière. Vous pourrez aussi retrouver le compte-rendu complet de Xavier sur cinemasie (première partie dispo). Pour terminer, un moment particulièrement fort et frustrant fut l’hommage à la jeune réalisatrice Jin Lee disparue il y a un mois et demi, l’occasion de découvrir un talent très original, un univers particulier, très sensoriel. J’espère qu’on aura l’occasion prochainement de voir son unique long-métrage, “Trans”.

Ah sinon, gros problème : il faut attendre un an avant le prochain !


Rédigé par Pierre Ricadat

Texte d'origine : http://dooliblog.com/2009/11/18/ffcf-2009-9-bilan/

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